dimanche 29 juin 2014

Seul le Khalifat est capable d’assurer l’unité du jeûne du ramadan et de la fête de l’Aïd al-Fitr

Tous les ans, l’on constate une anarchie totale et systématique dans le commencement du jeûne du ramadan aussi bien que dans sa rupture. Ce désordre est l’une des conséquences de l’absence d’un État islamique qui gère toutes les affaires de la ‘Oummah islamique. Il est donc impératif de savoir ce que dit la Loi islamique sur cette question et de rechercher la solution qui s’impose par rapport à ce problème qui divise les musulmans.
Il faut savoir que la divergence sur le début du jeûne est un moyen, parmi d’autres, dont usent les différents gouvernants du monde islamique, valets de l’Occident, pour maintenir le statu quo, à savoir le maintien de la division de la ‘Oummah sous forme d’États-nations. Ainsi, ces gouvernants jouent sans le moindre scrupule avec la Loi de Dieu, car les décisions nationales propres à chaque État concernant la vision de la lune, visent, en vérité, à consacrer la division voulue et préservée par le colonialisme. Un autre phénomène surprenant existe notamment en France où de nombreuses mosquées et groupes établissent le début du mois de Ramadan en fonction de la vision de la lune en France comme si les musulmans de France constituent à eux seuls la ‘Oummah islamique. Il est à chaque fois bizarre de voire ce raisonnement au nom de l'unité des musulmans de France au lieu de l'unité de l'ensemble de la ‘Oummah islamique. Il faut savoir que même si tous les musulmans de France se mettent d'accord pour débuter le jeûne ensemble, alors qu'un seul musulman ailleurs dans le monde aperçoit la lune, cette unité en France tombe à l'eau car cette vision d'un seul musulman s'impose à tous les croyants quelque soit leurs pays . Ce raisonnement « made in France » démontre encore une fois la séparation qu'entretiennent certains, entre les musulmans de France et le reste de la ‘Oummah islamique. Cette anarchie est évitable car les preuves textuelles de la charia définissent clairement les modalités du début et de la fin du jeûne

En effet, le Messager de Dieu (SA’WS) dit : « Jeûnez et rompez le jeûne à la vision de la lune. Si les conditions atmosphériques sont défavorables, jeûnez trente jours. » (Rapporté par al-Boukhârî et Mouslim d’après ‘Aboû-Hourayrah). Ce hadith explique nettement, surtout à ceux qui sont fascinés par les calculs astronomiques, que l’examen de la nouvelle lune du ramadan doit avoir lieu le vingt-neuf du mois de cha‘bân et que, en cas d’impossibilité de vision de la lune, à cause du mauvais temps par exemple, le jeûne ne commence qu’au-delà du trentième jour du mois de cha‘bân. Un autre hadith confirme cette prescription : « Tandis que le Prophète (SA’WS) se trouvait à Médine, un bédouin vint le trouver, alors que lui et ses Compagnons n’observaient pas le jeûne ce jour-là. Le bédouin ayant affirmé avoir vu la lune au cours de son voyage vers Médine, le Messager de Dieu (SA’WS) lui demanda alors : "Reconnais-tu qu’il n y a de divinité que Dieu et que je suis son Messager ?" Le bédouin répondit : "Oui, certes." Aussitôt, l’Envoyé de Dieu (SA’WS) déclara : "Dieu est le plus grand ! [Le témoignage] d’un seul musulman engage tous les autres musulmans". Il ordonna immédiatement aux musulmans de jeûner. » L’ensemble des musulmans, quelque soit le pays où ils se trouvent, vivent tous une partie commune de la nuit aussi courte soit elle. C’est pourquoi l’argument de ceux qui estiment que la distance entre les pays pose problème, prétextant qu’une vision locale n’est pas suffisante pour d’autres régions, est totalement infondé. C’est pourquoi le Messager de Dieu (SA’WS) souligne dans le second hadith que la vision d’un seul musulman s'impose à tous les autres.
Ces preuves textuelles démontrent la voie à suivre pour débuter le jeûne. Mais certains préfèrent mettre de côté cette voie pour adopter les calculs astronomiques comme si les textes nous laissent le choix de choisir un autre moyen. Ces partisans du calcul tentent de faire croire que cette méthode est fiable sans l'ombre d'un doute, alors que certains spécialistes affirment que le calcul n'est pas uniforme car des personnes peuvent aboutir à deux dates différentes en ayant eu recours toutes les deux au calcul, car elles se seront appuyées sur des critères de calcul différents.

Le fait est que seul le Khalifat est seul capable de mettre fin à cette division au sujet du début et de la fin du jeûne, comme aux autres malheurs qui rongent la ‘Oummah. Penser atteindre l'unité sans cette autorité politique relève de l'utopie et de l'ignorance. Car cet État islamique est la condition sine qua non pour l’application intégrale de l’islam à l’intérieur, sa propagation à l’extérieur pour le bonheur des autres peuples et la réunification de la nation islamique. En outre, le Khalifat est aussi un remède efficace contre la médiocrité intellectuelle, la misère morale et l’indigence matérielle qui gangrènent les musulmans d’aujourd’hui. Celui qui se soucie de la situation des musulmans doit en conséquence mener une action politique afin de changer cette situation corrompue dans laquelle se trouve la ’Oummah islamique pour lui substituer un Khalifat sur la voie prophétique, comme l'a annoncé notre Prophète (SA‘WS) : « Vous connaîtrez l’avènement de la Mission prophétique le temps que Dieu voudra ; ensuite ce sera un Khalifat bien-guidé ; puis viendra un pouvoir rigide ; par la suite, ce sera une dictature ; enfin viendra un Khalifat qui suivra la voie tracée par la Mission prophétique […]. » ( Rapporté par ’Ahmad).

L'équipe de la Pensée islamique
28/06/2014

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